17 février Ce matin, lever à 4 heures pour une expédition « Sunrise » (lever de soleil)… On part comme des aventuriers dans la nuit, avec des torches pour scruter les fourrés, à la recherche du léopard dont Manon nous parle (on va faire un meurtre !) depuis 2 jours. On a beau lui dire que c’est très rare d’en voir, rien à faire elle veut en voir un. Finalement lors de cette sortie, on a tout vu sauf lui ! Un festival de bêtes à l’aurore, au réveil, stressées par le lion qui rôde, et en particulier une famille de rhinocéros, dont le mâle dominant a couru devant nous sur la route étonné d’être suivi et ne sachant pas comment faire pour se débarrasser de nous… très rigolo ! On revient sans léopard… On quitte la hutte, pour repartir faire une dernière matinée dans le camp. Vous devinez ce que l’on cherche… LEOPARD Papa propose de prendre la piste qui ne paraît pas plus longue que la route. Ben non !!! grosse première erreur de la journée, et ça ne fait que commencer. La piste est devenue très difficile à pratiquer avec notre Vivo, car des rides de plages déforment le sol et on ne peut avancer qu’à 15 km/H… on va être en retard parce qu’on a un gros trajet de 4 heures soit disant pour rejoindre au dessus de Pretoria le village des lions Ukutula. Récompense (que l’on va payer cher), un magnifique LEOPARD traverse devant notre voiture, bouche ouverte mais sans nous regarder, on sursaute et on filme pour garder ce moment ! Manon est aux anges, OUF !!!!!!!!! Mais ce coin du parc est peu peuplé, on fini cette route horrible, et on se dirige vers la sortie avec nostalgie. Manon réalise qu’elle ne verra plus ces girafes si douces. Camille pleure presque parce qu’il voulait voir un lion, et qu’il ne veut pas sortir du parc… Pour nous dire au revoir, un balai d’éléphants traverse juste avant la porte, on reste un quart d’heure à leur dire au revoir, on découvre un petit qui vient de naître dans les pattes de sa maman… C’est le moment de partir, on est en retard. L’après midi est pénible parce qu’on prend ce que l’on croit être une autoroute, payante donc, mais c’est une nationale, à une voie et demie, car ici on double quand la voiture de devant se range un peu sur la gauche, avec des camions énormes et chargés de partout… Se rajoutent à ça des tronçons avec des travaux, et on attend parfois 15 minutes avec des pauvres gens à côté qui vendent des oranges ou des fruits… Pretoria n’arrive jamais ! On arrive à s’en sortir à peu près sur les directions, mais en approchant on aperçoit un orage de loin avec des éclairs si hauts qu’on dirait que le ciel est plus haut ici ! Gilles s’étonne qu’il ne pleuve pas encore, tout se noircit. Il a pas dit ça depuis 30 secondes, que des gouttes tombent, et un rideau noir de pluie s’abat… Les gens continuent à rouler comme des fous, en doublant en mettant les warnings, on ne voit même plus les panneaux. Autant dire que personne ne parle devant (Manon dort pour récupérer et Camille lit). Je commence à me dire que l’entrée dans Pretoria va être difficile. Au bout de longues minutes, enfin ça se calme en pluie normale. Puis tout s’éclaircit, on se croit sauvés. On arrive à contourner cette grande ville, et à entrer dans Brits, ville des lions. On a mis 7 heures au lieu de 4. On tchèque l’itinéraire, qui nous amène en plein centre (et là Gilles commence à douter que des lions se trouvent là !), mais on ne trouve pas la dernière rue… La nuit est tombée (oui, à 18h30 il fait nuit), tous les magasins sont fermés, les gens rentrent chez eux et on ne sait pas si cette ville est sûre… Là le stress monte d’un cran. On s’arrête et je me jette avec mon plus beau sourire sous les roues d’un 4X4 qui rentre dans sa résidence, et qui nous renseigne gentiment : c’est à 15 km d’ici dans la campagne. On arrive à peu près à comprendre et on repart dans la nuit. Sur cette route, le côté est cassé et irrégulier avec des nids de poules, et des camions à double remorque foncent dans l’autre sens. Des gens rentrent dans la nuit à pied sur les côtés de la route, c’est un peu glauque pour nous. On fait 15 km, et rien, pas de panneau ! Manon qui est un peu barbouillée pleure presque tellement elle veut aller aux toilettes… On finit par décider de s’arrêter demander à une station service encore ouverte, mais je flippe ! En plus on demande des toilettes, et j’amène Manon qui va mieux. Première étape. La dame noire nous renseigne gentiment, c’est pas loin après le pont, à droite. Ok, sauf qu’on a toujours pas trouvé ! On refait la route dans le bon sens en s’arrêtant (de manière ridicule j’en conviens) devant chaque panneau à gauche, en l’éclairant avec les phares. Toujours rien !!! Là je commence à me dire qu’il va bien falloir trouver un endroit où dormir… On revient à la station, il faut qu’on trouve ! La dame (blanche afrikaner) qu’on interpelle veut nous amener à 14 km encore plus loin, mais heureusement comme elle doute elle demande à Hans (nous l’appellerons ainsi car c’est un afrikaner blanc), qui propose de nous accompagner : OUF ! On suit notre sauveur, qui est aussi pilote de formule 1, parce qu’avec notre Vivo on a du mal à suivre ! Effectivement c’était à droite d’un pont, mais on en a passé trois avant de trouver le bon. Puis cette route de 5km s’est transformée en piste (comme le matin dans le parc) qui fait trembler toute la voiture tellement elle est pleine de rides ! Et ça dure éternellement ! Au moins 5 km de piste dans le noir, rien à droite et rien à gauche. On arrive devant une énorme grille, fermée, éteinte, sans sonnette. Je demande à Hans s’il a un téléphone pour appeler, et très gentiment il appelle le monsieur, qui nous ouvre ! Je crois que je vais embrasser ses pieds pour le remercier lui et sa femme ! Et là dans les premiers mètres, on a la même idée avec Gilles : Jurassic Parc. Je m’explique, des grilles se referment, il pleut à verse, et un panneau nous somme de ne pas ouvrir les portières car des lions sont en liberté. Une piste de terre (je sais, encore ! Alors vous imaginez comme j’en ai marre !). Et là la piste dure, dure, dure, et pendant 10 minutes on avance sans voir bien, dans le noir, sans voir la moindre lumière du lodge. On se dit qu’on est la chèvre dans Jurassic Parc, on est rentrés et ils vont nous bouffer ! J’en peux plus ! Enfin on voit des bâtiments, des gens, et un monsieur très gentil nous reçoit et nous ouvre notre maisonnette : on est sauvés ! Personne n’a crisé, et on est dans un endroit super beau, ils nous on gardé le repas qu’on avait réservé au début (optimistes). Gilles va voir au bar et revient avec une bouteille de vin, on se détend en prenant le repas, et après on dort !