21 mars


Ce matin je regarde encore les postes du mouvement, et je ne me rend pas compte de l’heure qui passe. En fait il est presque 10h40 (la panne de gaz a retardé notre petit déjeuner aussi !), et quand je fonce la dame du camping m’explique que les sanitaires sont fermés puisqu’elle doit nettoyer… Normalement on aurait dû quitter même vers 10h je pense d’ailleurs… mais devant ma tête, elle finit par me dire que le temps qu’elle fasse d’un côté je peux y aller rapidement : OUF ! Tout le monde rigole dans le camping car, car ils savent combien je déteste une journée sans douche le matin.

On revient donc sur nos pas d’hier puisqu’il faut qu’on se rapproche de Melbourne, et qu’on se répète mais tout est tellement loin ! Qu’est ce qu’on aura roulé pendant l’Australie ! A chaque fois qu’on fait une étape de rien on passe une demi journée au moins dans la voiture ! Et les routes ne sont pas celles de la France encore une fois, la Great Ocean Road a tenu ses promesses de beauté de paysages, mais on pensait pas qu’une route si connue soit si mauvaise.

Du coup on s’arrête sur la plage d’Apollo Bay, de nouveau comme à l’aller, pour que Manon et Camille qui nous harcellent puissent trouver des crabes, toujours et encore !

Ils sont servis : chaque trou d’eau est un petit aquarium et ils observent  étoiles de mer, anémones, crustacés divers et crabos. En plus ils trouvent des tonnes d’yeux de sainte Lucie, alors c’est la joie intense.

Bon mais quand on arrive à les arracher enfin, il faut avancer vers le camping, faire quelques courses sur la route parce qu’on ne fait que manger du raisin (ici il est sans pépins, c’est une tuerie) pour manger des fruits à défaut d’avoir des légumes sympas. Ah et puis on avait un peu laissé de côté cette panne de gaz, mais il faut en trouver !

Notre recherche de gaz est un fiasco, encore une fois on se fait avoir par l’heure : le magasin ferme à 16h !!!!! Oui ici c’est vraiment aussi à l’anglaise, comme les poules, à 17h tout est fermé sauf une grande surface. Le reste : plus rien !

On appelle aussi Mathilde (on en a parlé toute la journée de peur d’oublier avec le décalage !) pour son anniversaire ! On repart et on arrive au camping, qui tient ses promesses : non seulement le gérant est très sympa (il nous recharge notre bouteille de gaz même s’il a fermé !), mais en plus il y a bien des koalas dans les arbres, perroquets qui mangent des graines au creux de la main, le monsieur nous donne même des graines !

On entend les vagues de l’océan sur la plage, et c’est très calme et reposant. Il nous dit qu’on peut même à 6 km aller voir des vers luisants… alors après le repas on se dit qu’on va le tenter. On part de nuit, sur une piste en terre, avec le portable pour repérer le site où on doit s’arrêter. Passez le pont après 6km et garez vous, y avait noté. On arrive, il y a une voiture mais personne. Bon, on descend, mais on ne voit rien, ni vers luisants, ni panneau indiquant un chemin « officiel »… Manon commence à voir des yeux de loups, mais c’est une balise… et moi je commence à regarder cette voiture qui n’a pas l’air d’une de touriste, avec une roue de secours sur le toit, et finalement ça me plait moyen… alors comme on voit pas de vers, on repart un peu déçus (de ne pas être plus courageux aussi !).

Mais finalement sur la route du retour on aperçoit des chouettes qui chassent, et au camping, tout est calme et quand on entend un drôle de cri e, s’approchant on surprend deux opossums dans les arbres qui font une tête en nous voyant !

Finalement on aura vu quelque chose tout de même ce soir !