22 mai

La forêt nous attend, on entend son appel ;) Les oiseaux gazouillent, le soleil brille, on a eu froid cette nuit mais plus rien n’y paraît maintenant ! enfin un endroit dans ce pays où c’est calme et on dort paisiblement : pour l’instant c’est la première nuit, tous les campings et motels étaient près des routes…

On s’en va vers 10h, et on entre dans le parc Sequoia (on voit à l'entrée que les 3 campings les plus proches étaient pleins, on se félicite d'avoir pris celui de cette nuit!).

 La route est belle, elle tourne un peu, mais pas de sequoias au début. Il faut attendre un bon moment avant d’atteindre la forêt des géants, et pour voir se dresser ces troncs énormes et rouges, comme taillés par un géant tellement l’écorce est brute et rugueuse à l’œil.

Ce géant aurait-il choisi de planter des molosses ici ? Peut être ! la base de ces arbres est épaissie, et on a mal au cou en les regardant partir vers le ciel ! On s’arrête plusieurs fois pour prendre des photos et des mesures de pas, ça fait beaucoup rire les enfants. On visite le musée, à mi parcours, et pendant qu’on prépare une petite salade pour manger les petits courent pour trouver des pommes de pins, enfin, de sequoias !

La deuxième étape est de trouver le plus gros, évidemment : la petite randonnée proposée nous mène à lui, congelés ! Oui, le fond de l’air est déjà très très froid, on dirait qu’il va neiger. Tout le monde se couvre, mais les filles sortent doudounes et capuches !

C’est pas grave, on marche pour se réchauffer, et on trouve un géant avec à ses pieds des fourmis / hommes : le Shermann Tree, l’arbre et l’être vivant même le plus gros au monde avec 80m de haut, 11m de diamètre…

Un petit écureuil l’escalade en se demandant ce que font tous ces gens… et Manon et Camille se contorsionnent pour récupérer une pomme de cet arbre chacun, comme le graal ! Plus loin on peut voir une section d’un autre molosse, puis on peut traverser un tunnel creusé à l’intérieur d’un autre. On revient vivifiés, et réchauffés un peu.

Le reste de la ballade est très belle, ça valait le coup ! On fait une halte devant un espace où il y en a plusieurs, et surprise : une marmotte sous notre nez, à 5mètres, qui ne bouge plus surprise ! Elle n’a pas l’air très contente qu’on s’approche, et fait mine de foncer sur nous, mais en fait elle essaie de trouver un chemin de fuite rapide tellement elle a peur. Trop marrant !

Même un autre écureuil saute un peu plus loin. Ils font bien de protéger cette forêt, elle est très belle. Maintenant il faut partir et sortir rapidement de ce parc, où on ne capte RIEN, pour redescendre et trouver un camping, et faire un peu de route vers San Francisco. Pendant une heure on va descendre, sortir, s’éloigner mais toujours rien capter… Pfffff, les USA c’est pas ce qu’on nous avait dit !!! On traverse encore des vallées d’agrumes et d’amandiers, c’est un grenier ici.

Puis on avance bien, et on trouve le camping, petit, très petit, où il n’y a personne pour nous accueillir. Mais les gens ont prévu des arrivées éventuelles, et ont laissé des instructions pour certains emplacements.

On reste ici parce que le prochain camping est loin, il est 18h30 passées et les petits commencent à avoir faim, et il faut encore qu’on trouve de quoi acheter du pain. Ça paraît simple, mais les boulangeries, on n’en voit jamais ici et dans les autres pays ! Pas le moindre bout de baguette croustillante qui pointe le bout de son nez… Pitié du PAIN !!! On trouve une supérette, où un mexicain sympa nous tape la causette 2 minutes à la caisse, et on repart avec notre French Bread, mou et pas cuit, comme si vous aviez une flûte dans un sac en plastique depuis 4 jours ! ça fera l’affaire… On rentre à notre camping, très bien placé, bien collé à l’autoroute… La discussion nocturne est d’analyser les bruits, qui parie que c’est un hélicoptère, qui dit que non, qui penche pour des camions… bref, le bruit est incroyable.