9 mai
 Aujourd’hui on a dormi ! Même si des gens dehors ont été bruyants dans la nuit, on a bien dormi à partir d’une heure du mat. Le petit déjeuner est assez bien, façon américaine, dans la salle d’accueil de l’hôtel. Un monsieur gentil, hispanique, nous indique que le métro est à côté et deux stations après on est sur Hollywood Boulevard, donc on se décide à laisser la voiture et passer sous la terre !
Il faut, quand on y est, qu’on arrive à comprendre comment ça fonctionne, et ce qu’il faut acheter… on y arrive. Le métro n’est vraiment pas reluisant, les gens non plus, et la rame arrive 13 minutes après ! Par contre il avait raison, on arrive en plein centre touristique.
Des tonnes de vendeurs de circuits en bus pour visiter la ville et les quartiers emblématiques nous accostent sur le boulevard, c’est du harcèlement. On fait dans un sens et dans l’autre les deux trottoirs en lisant chaque étoile au sol, jusqu’au Chinese Theatre, où il y a même les empreintes des mains et pieds de stars. Evidemment on en cherche quelques unes plus que d’autres, comme celles de Mickael Jackson, Harry potter…
Après tout ça on se grignote un sandwich, derrière Mme Tussot, au milieu des hôtels luxueux, et devant des voitures plus belles les unes que les autres, certaines louées, mais d’autres non ! On n’a d’ailleurs jamais vu autant de voitures chères que depuis hier, c’est le temple de l’automobile ! Toutes les marques sont représentées, et récentes ou anciennes.
Il y a aussi de la grande misère mélangée à toute cette richesse, avec des gens qui ont le regard vide, ou d’autres qui dansent en transe sûrement à des drogues…
On s’arrête acheter quelques souvenirs dans un magasin où une Cadillac Eldorado trône à l’entrée et où des lumières néons de toutes les couleurs clignotent.
En sortant de tout ça, on rigole quand un spiderman prend la pause à côté des enfants, puis sans réfléchir je prends une photo : grosse erreur ! Il veut ensuite un « don », et on n’a pas de monnaie « billet ». Il prend notre billet de 20$ pour nous rendre la « balance », mais n’a pas la monnaie… et nous dit qu’il va la faire … on le suit évidemment. Ça dure un petit moment parce que Chewbacca pose avec des gens et qu’on autre spiderman (plus classieux d’ailleurs que la saucisse qui est notre spiderman !!!) est en train de faire voler des chinoises ! Quand enfin le vrai spiderman l’aide à faire la monnaie, on repart content, puis papa a un doute sur les billets : ce sont des faux ! ils sont tout neufs, plus épais et craquants que les autres même si on n’a pas de 5$ ou de 10$ pour comparer : on s’est fait avoir, c’est la photo la plus chère de tout le voyage ! Finalement on attrape même le fou rire devant un café, en repensant à cette saucisse boudinée dans ce collant bordeaux, même pas rouge, qui nous a arnaqué de 20$ en 10 minutes ! On se dit qu’on les encadrera en rentrant !
On prend le chemin du retour. A l’hôtel on fait un pause pipi rapide et on repart avec la voiture cette fois ci, direction le Boulevard Santa Monica pour arriver à la fin de la route 66 et au Pacific Parc sur la plage.
C’est vraiment l’Amérique qu’on connaît lorsqu’on arrive dans Beverly Hills. On s’offre un tour dans les quartiers huppés, et plus ça monte, moins on peut voir les maisons tellement les clôtures deviennent hautes ! Les routes longées de ces palmiers vertigineusement hauts sont magnifiques.
Puis on continue, d’abord vers Venice Beach, mais les parkings sont horriblement chers, et il n’y a pas d’attractions, alors on revient à Santa Monica beach, et on trouve un parking presque gratuit. On se promène sur la jetée jusqu’au Pacific Parc, et il y a pas mal de personnes pauvres ici aussi. Sur la jetée, les manèges nous appellent ! On fait du grand huit, pour le plus grand bonheur, ou la plus grande peur des enfants !
Puis on s’arrête sur un banc, et on sort notre pique nique (car on avait prévu !) avec pour vue la plage, les baraques des maîtres sauveteurs de la plage (comme dans Alerte à Malibu !) et la grande roue et les manèges, le panard. A la fin, une dame vient nous voir, et nous dit qu’elle a très faim, gloups. Heureusement il nous reste de la pizza, on lui donne tout.
La misère est vraiment quelque chose que les enfants remarquent eux aussi de plus en plus. Avec la tombée de la nuit, on verra l’envers du décor de notre voiture : des gens à la rue qui poussent leurs chariot, comme dans les films, mais là c’est la vraie vie. Monde de luxe et de décadence, ou des voitures hors de prix croisent des miséreux…
En repartant on se paye quand même une glace, écoooorme glace d’une seule boule ! Je ne sais pas si je vais y arriver, mais Manon a déjà décidé que dans le cas où je calerais, elle la donnerait à quelqu’un qui dort dehors. Maintenant elle veut tous les sauver !
On n’oubliera pas cette journée, riche en émotions !